par Lea D. Nguyen, le 17 décembre 2020 dans le Grenier aux nouvelles
Ayant pris son essor en juillet dernier, la startup de conférenciers adn arrive à point nommé à une ère où tout (ou presque) s’exécute sur écran et à distance. Conviviale causerie en mode visioconférence depuis le Québec et la France en compagnie des « COVID-19 natives » Adrien Tombari et Yoann de Pralormo.
Une startup qui a du vécu
La relation professionnelle entre Adrien Tombari et Yoann de Pralormo ne date pas d’hier. Ex-Infopresse, les deux comparses sillonnaient régulièrement les routes de la Belle Province afin de développer le centre de formations de leur ancien employeur. Ces longues heures de roadtrip forgent une grande amitié entre eux deux. Après huit années en sol québécois, Yoann plie bagage pour regagner la France fin 2019. Même si plus de 5 000 km séparent nos acolytes, ils avaient soif de collaborer ensemble de nouveau. Et surtout, ils y ont repéré une opportunité à saisir pour consolider les relations d’affaires France-Québec.
Yoann de Pralormo, co-fondateur, adn
D’entrée de jeu, Adrien nous confie que lorsque celui-ci revêtait le rôle du client — à titre de responsable des conférences chez Infopresse, puis Directeur des Contenus et de la programmation pour le Réseau QG100 — l’offre des agences de conférenciers sur le marché le laissait souvent sur son appétit. « Ce sont souvent les mêmes visages, dit-il, sans détour. L’idée est de créer une offre différente grâce à une agence nouveau genre. » Rien de moins. Imaginée bien avant la pandémie, circa 2018, l’idée est relancée à l’automne 2019 avant que la paire ne se penche sérieusement sur son projet de startup pour la lancer officiellement en juillet dernier. Startup, certes, mais avec un bagage conjoint de plus de 10 ans d’expertise dans l’industrie du contenu événementiel derrière la cravate. Chez adn, Yoann s’occupe de la relation client et de l’organisation des projets personnalisés tandis qu’Adrien est responsable des relations avec les experts, les comm-marketing, et évidemment, le contenu.
Adrien Tombari, co-fondateur, adn
Une distinction rafraîchissante
En fait, qu’est-ce qu’une agence de conférenciers ? adn serait l’équivalent d’une agence d’artistes, dans la mesure où elle représente conférenciers, animateurs, modérateurs, experts en team building et tout le saint-frusquin. Des profils et du contenu aussi bigarrés les uns que les autres visant à répondre aux grands enjeux des organisations et grands organisateurs d’événements. Pour les besoins de vos événements en présentiel — lorsque ce sera permis de plus belle — et en virtuel, adn vous propose, pour inspirer vos clients et/ou employés, 20 experts provenant du Canada, de la France et de la Belgique. Des sommités dans leur champ d’expertise respectif comme Janet Kestin, Nancy Vonk, Jessica Harnois, Steven Van Belleghem, Cath Laporte, Florian Pradon, Louis Vareille, Matthieu Dugal, Ève Laurier, Mike Ross, et Étienne Mérineau sont certains de celles et ceux qui composent le catalogue automne de l’agence.
Ce qui fait ressortir adn du lot ? « La différence repose sur le côté expert, révèle Adrien. On essaie vraiment d’avoir des gens issus de la diversité et un peu plus jeunes. » Le duo convoite carrément de transformer l’industrie des agences de conférencier. « Parce qu’il y a des gens qui méritent d’être sur scène et qu’on ne voit pas forcément », poursuit Yoann. « Souvent, ce que les agences proposent, ce sont des hommes caucasiens de 60 ans, renchérit Adrien. On en a dans notre catalogue et ce sont des personnes qui ont des histoires à raconter : on ne veut pas faire de la contre-discrimination, ce n’est pas ça l’idée ! (RIRES). » Actuellement, 30 % des experts représentés par adn sont issus de la diversité. Et ils ont une sacrée expertise en stratégie, leadership, ressources humaines, technologies, développement international, innovation, culture d’entreprises, ventes, comm-marketing et cybersécurité, etc. D’ici mars 2021, l’agence franco-canadienne souhaite atteindre l’objectif de 50 % en matière de diversité.
Plus que des agents-vendeurs-you-name-it, le duo Tombari-De Pralormo peut se targuer de connaître son produit du bout des doigts, de fond en comble, de A à Z. C’est parce que nos deux comparses ont cette relation de proximité avec les 20 experts, ayant eux-mêmes autrefois assistés à leurs conférences. Et pas question de recycler le contenu d’événement en événement. Oh que non. L’agence tente d’y aller avec une approche où 60 % du contenu d’un sujet donné sera déjà prêt, et l’autre 40 % sera modulé en fonction du client et de l’audience pour qu’il y ait un fit parfait. « Si vous cherchez à créer une expérience engageante, contactez-nous et c’est fort probable qu’on ait des pistes de solutions pour vous via notre catalogue d’experts. Si ce n’est pas le cas, on pourra aller activer notre réseau, ici et à l’international, pour répondre à vos besoins », affirme Adrien. Plusieurs entreprises et organisateurs d’événements d’ici et d’ailleurs ont déjà fait confiance à adn : Desjardins, C2 MTL, Digitad ou Cerebra, pour ne citer qu’eux.
Par ailleurs, adn recrutera 20 autres experts pour compléter son catalogue d’hiver. L’agence compte toutefois s’en tenir à 40 conférenciers pour garder cette relation de « famille » au sein de sa troupe, précise Yoann.
De surcroît, en opérant des deux côtés de l’Atlantique, le duo a la ferme intention d’agir en tant qu’accélérateurs d’affaires pour leurs clients qui désirent faire le pont entre les deux continents. « On pourrait organiser un lunch and learn ou un déjeuner-conférence. Ça sort du core traditionnel d’une agence de conférenciers, qui est la base de notre modèle d’affaires. Mais on a cette conviction d’offrir des services plus larges si besoin il y a », relate Adrien.
Réinventer les relations humaines
S’autoproclamant « COVID-19 natives », le duo estime qu’il a eu l’avantage concurrentiel sur d’autres joueurs sur le marché qui ont dû se réinventer. « On est opportuniste dans le bon sens du terme, mentionne Adrien. Dans un contexte de pandémie, les humains ont envie de créer des liens. Le médium de la conférence est le médium rêvé pour ça. À travers des sujets inclusifs, on pourra les reconnecter, alors que ce n’est pas possible physiquement. » Par exemple ? Comme Noël approche à grands pas et qu’on doit se résigner à mettre une croix sur les partys de bureau tels qu’on les connaît, l’agence a également une sélection de conférenciers pour « gâter » employés et clients. L’une de ces conférencières est nulle autre que la sommelière Jessica Harnois. Une dégustation virtuelle de 60 minutes animée par celle-ci ? Festif.
L’objectif avoué d’adn, c’est aussi simple que ça. Réinventer l’agence de conférenciers en lui conférant une touche diverse, une expertise accrue en contenu et en visant l’international. « adn, c’est l’ADN de chaque conférencier qu’on veut mettre de l’avant. Chaque conférencier a un ADN commun, c’est celui d’être expert sur un sujet donné, en plus d’avoir un ADN qui les différencie. Et on offre aussi le meilleur de nous-mêmes en offrant notre ADN », résument Adrien Tombari et Yoann de Pralormo.
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